Elle est la « femme scientifique de l’année ». Directrice de recherche Inserm et directrice du Centre d’investigation clinique (CIC) en biothérapie de l’hôpital Necker-Enfants malades (Paris), Marina Cavazzana-Calvo a en effet reçu le prix Irène-Joliot Curie, le 23 novembre dernier. Et à s’entretenir avec elle ce soir-là dans son bureau, au Carré Necker, on comprend aisément pourquoi. Tandis qu’elle retrace sa carrière à vive cadence, avec son bel accent italien, on sent la battante. Vive, élancée, la chercheuse aux grands yeux bleus s’impose avec douceur, à la fois souriante et ferme, et elle en impose. Et c’est ainsi, entourée de son équipe à Necker et résolvant un à un les problèmes rencontrés, qu’elle est parvenue à prouver l’efficacité des thérapies géniques. « Ce prix, précise-t-elle, récompense l’ensemble des travaux qui ont permis le développement de protocoles cliniques pour guérir les déficits immunitaires, essentiellement le déficit immunitaire combiné sévère lié au chromosome X (DICS-X), mais aussi la bêta-thalassémie, maladie héréditaire du sang, dont les premiers essais cliniques ont été un succès en 2010, et enfin l’adrénoleuco-dystrophie qui touche le système nerveux. »
Marina Cavazzana-Calvo, génie des gènes Portrait • thérapie génique • Science et Santé n° 13, janvier-février 2013
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